Le point sur la pharmacie : Rencontre avec Roger Tam
Roger Tam, B. Pharm. EAD EAT MP2 (il/le)
Pharmacien clinicien, éducateur agréé en diabète et en tabagisme
Our Own Health Centre
Roger Tam est un pharmacien clinicien qui compte 25 ans d’expérience dans le domaine de la santé des personnes LGBTQ2S+. Diplômé de l’Université du Manitoba, il travaille actuellement au centre médical à but non lucratif Our Own Health qui dessert la communauté LGBTQ2S+ de Winnipeg. Au centre, il est le spécialiste de la réduction du tabagisme, du counseling en toxicomanie et des soins aux diabétiques.
Questions et réponses
Quelle est la chose la plus importante que les pharmaciens puissent faire pour offrir aux membres de la communauté LGBTQ2S+ un milieu sécuritaire et inclusif?
La chose la plus importante qu’ils puissent faire est de demander aux patients leurs pronoms de prédilection, de s’assurer que les membres du personnel savent utiliser les pronoms lui, elle, iel, et d’avoir des symboles de la fierté un peu partout dans la pharmacie (p. ex. un autocollant représentant le drapeau aux couleurs de l’arc-en-ciel sur la porte d’entrée).
Pourquoi les soins de santé inclusifs sont-ils si importants et encore plus en milieu pharmaceutique?
Comme les pharmaciens sont aux premières lignes et les prestataires de soins de santé les plus accessibles, le fait d’offrir à leur patientèle un milieu inclusif renforce son sentiment de sécurité. Cela crée un environnement où la patientèle est davantage tentée de parler de ses préoccupations de santé qu’elle ne le ferait avec des proches ou d’autres prestataires de soins.
Comment les pharmaciens peuvent-ils jouer un plus grand rôle dans la promotion des milieux de soins inclusifs, en particulier pour la communauté LGBTQ2S+?
Les pharmaciens peuvent beaucoup contribuer à la promotion des milieux de soins inclusifs en veillant à inclure les perspectives des personnes LGBTQ2S+ dans les discussions sur les besoins de la communauté. Il est ensuite possible de faire valoir cette information au gouvernement pour qu’il change les choses. C’est ainsi que la PrEP est devenue gratuite.
Quelle est l’erreur la plus fondamentale que font les prestataires de soins de santé lorsqu’ils traitent des patients LGBTQ2S+ et comment peuvent-ils s’améliorer?
L’une des erreurs les plus fondamentales consiste à avoir des idées préconçues, par exemple sur les pratiques sexuelles du patient, son identité sexuelle, son expression de genre, etc.