Le point sur la pharmacie : Rencontre avec Robyn Locke
Robyn Locke, candidate au doctorat en pharmacie (elle/elle)
Faculté de pharmacie, Université Dalhousie, 4e année
Nelson (C.-B.)
Robyn a grandi à Nelson, une petite ville située au cœur de la région de Kootenay, en Colombie-Britannique. Elle est en quatrième année de son doctorat en pharmacie à l’Université Dalhousie. Avant d’entrer à la faculté de pharmacie, elle a fait trois ans d’études de premier cycle au Collège Selkirk et à l’Université St Francis Xavier, avec spécialisation en biologie et en chimie. Dans le cadre de son doctorat en pharmacie, Robyn a acquis de l’expérience dans les domaines de la pharmacie communautaire et de la pharmacie d’hôpital, et c’est ce dernier qui l’intéresse particulièrement, notamment le travail en unité de soins intensifs. Elle se préoccupe aussi beaucoup du bien-être et de la santé mentale des pharmaciennes et des pharmaciens. Elle fait d’ailleurs partie du Groupe de travail sur le bien-être en pharmacie de l’APhC. En dehors de la pharmacie, Robyn aime les activités de plein air comme le camping, la randonnée pédestre et les promenades au bord du lac avec ses deux chiens.
Questions et réponses
Cet été, nous sommes allés à la rencontre d’étudiants en pharmacie en stage à l’APhC. Robyn Locke, étudiante de quatrième année à l’Université Dalhousie, a récemment effectué un stage au sein de notre département des affaires publiques et professionnelles.
Pourquoi avez-vous choisi une carrière dans la pharmacie?
J’ai toujours voulu travailler dans le domaine de la santé. Quand j’étais jeune, j’avais très envie de devenir médecin ou vétérinaire. À l’époque, je ne savais pas grand-chose du métier de pharmacienne. Mais depuis, j’ai eu la chance de mieux connaître ce métier grâce aux pharmaciennes et pharmaciens de ma collectivité. En voyant les solides relations que les pharmaciens peuvent nouer avec leurs patients et le rôle de plus en plus grand que ces professionnels jouent pour fournir des soins et des conseils aux membres de la collectivité, j’ai su que ce métier était fait pour moi.
Comment voyez-vous le rôle du pharmacien évoluer parallèlement à l’évolution du système de santé?
Avec tous les changements qui se produisent dans le système de soins de santé, je pense que ce métier connaît une évolution à la fois passionnante et cruciale. Dans tout le pays, des gens n’ont actuellement aucun accès à des fournisseurs de soins primaires. Les pharmaciennes et les pharmaciens sont idéalement placés pour intervenir et prendre soin de ces patients, de nombreuses façons différentes. À mesure que le champ d’exercice des pharmaciens s’élargit, je constate que leur rôle s’éloigne de plus en plus des aspects techniques consistant à délivrer des médicaments pour évoluer vers la fourniture de services cliniques et ainsi combler les lacunes en soins de santé qui sont dues à la pénurie de médecins. Le pouvoir d’évaluer des affections, de faire des prescriptions et de prolonger les traitements (entre autres choses) nous permet de prendre soin des patients. Cela contribue à soulager le poids qui pèse sur les soins de santé et à réduire les temps d’attente qui existent dans tout le pays, et cela sert tant les pharmaciens que les patients. J’ai hâte de voir comment va évoluer le champ d’exercice des pharmaciennes et des pharmaciens à mesure que les avantages qu’il y a à ce que ceux-ci soient des fournisseurs de soins primaires deviendront plus évidents.
Prévoyez-vous de vous concentrer sur des domaines cliniques ou des enjeux particuliers quand vous commencerez votre carrière?
En tant qu’étudiante en pharmacie de quatrième année qui commence à peine sa carrière, je me suis beaucoup investie dans l’amélioration de la santé mentale et du bien-être des pharmaciennes et pharmaciens du pays. Beaucoup d’entre nous ont constaté par eux-mêmes que les exigences qui pèsent sur la profession peuvent avoir de lourdes conséquences sur la santé mentale des pharmaciens. Les attentes grandissantes vis-à-vis des pharmaciens qui ont accompagné la pandémie de COVID-19 et l’élargissement de leur champ d’exercice n’ont fait qu’aggraver les risques d’épuisement professionnel. J’estime qu’il est essentiel de faire du bien-être mental des pharmaciens une priorité afin que ceux-ci puissent avoir une carrière durable et épanouissante. Grâce à la défense des intérêts, aux changements de politiques et à la déstigmatisation des problèmes de santé mentale, j’espère aider à instaurer une culture dans laquelle les pharmaciennes et les pharmaciens pourront pleinement prendre soin d’eux-mêmes et demander l’aide dont ils ont besoin. Je crois qu’ensemble nous pouvons les aider à être en meilleure santé et plus résilients, en veillant sur le bien-être tant des professionnels de la pharmacie que de leurs patients.
What were you most excited about working on during your work term at CPhA?
J’ai adoré participer aux initiatives sur la santé mentale des pharmaciens avec le Groupe de travail sur le bien-être en pharmacie. J’ai également aimé partager mon avis d’étudiante et de nouvelle pharmacienne lors de discussions sur l’harmonisation du champ d’exercice et l’élargissement dans tout le Canada de l’autorisation visant les services fournis par les pharmaciens.