Le point sur la pharmacie : Rencontre avec Mirna Nasrah
Mirna Nasrah, M Pharm, candidate au doctorat en pharmacie (elle/elle)
Université de l’Alberta
Montréal (Québec)
Mirna Nasrah a obtenu sa maîtrise en pharmacie à l’Université de Manchester, en Angleterre, en 2017, et a ensuite effectué son année de stage dans une pharmacie communautaire avant de déménager à Montréal. Au cours des trois dernières années, elle a travaillé comme pharmacienne en milieu communautaire à Montréal, où elle a vu de première main les adaptations importantes et nécessaires par lesquelles les pharmacies ont dû passer pendant la pandémie. Elle a aussi participé à la clinique de vaccination contre la COVID 19 pour la région de Montréal. Son rôle consistait alors à veiller à la préparation dans les règles des vaccins, à superviser le bon fonctionnement du processus et à répondre aux questions ou préoccupations en rapport avec le vaccin. Tout en travaillant, elle a décidé de poursuivre ses études doctorales dans le cadre du programme de pratique en pharmacie de l’Université de l’Alberta pour approfondir ses connaissances, renforcer sa capacité d’évaluation critique et explorer de nouvelles possibilités dans le domaine de la pharmacie. Quand elle n’étudie ou ne travaille pas, Mirna joue au tennis, fait de longues promenades ou part explorer différentes régions du monde!
Questions et réponses
Ce printemps, nous sommes allés à la rencontre d’étudiants en pharmacie en stage ou en rotation à l’APhC. Mirna étudie au programme de doctorat en pharmacie de l’Université de l’Alberta et termine actuellement son stage avec nos éditeurs cliniques.
Comment voyez-vous le rôle du pharmacien évoluer parallèlement à l’évolution du système de santé?
J’ai eu la possibilité de travailler en pharmacie au Royaume-Uni et au Canada. Pendant mes études universitaires et dans mon travail de pharmacienne, j’ai vu comme le rôle des pharmaciens a évolué et comme il s’est élargi pour accorder plus d’importance à la pratique clinique et aux soins aux personnes. Les pharmaciens ont acquis une plus grande autonomie dans leur travail et peuvent même prescrire des médicaments.
Au Québec, par exemple, les pharmaciens ont le pouvoir de prescrire un traitement pour plus de 20 affections mineures. Ils peuvent aussi prescrire des tests en laboratoire et en interpréter les résultats, modifier des ordonnances, administrer des vaccins et, dans certains cas, prendre en charge la gestion des traitements thérapeutiques de patients souffrant d’hypertension ou de diabète.
Les pharmaciens sont reconnus comme des professionnels qui interviennent aux premières lignes des soins de santé, mais leur intervention va plus loin. Ils ont un large éventail de responsabilités qu’ils peuvent assumer dans divers contextes, comme les soins primaires, l’enseignement et la recherche en milieu universitaire, le travail dans l’industrie, le militantisme et l’action politique, la réglementation et plus encore.
Qu’êtes-vous le plus impatiente de voir lorsque vous pensez à votre future carrière dans la pharmacie?
Après avoir travaillé comme pharmacienne en milieu communautaire pendant quelques années, je suis impatiente d’élargir mes horizons et d’explorer différentes facettes de la profession. Mon objectif est d’acquérir une expérience et des compétences nouvelles, mais aussi de découvrir de nouveaux domaines d’intérêt. Je suis enthousiaste à l’idée de profiter de cette occasion qui m’est donnée de m’épanouir et d’élargir mes compétences professionnelles.
Prévoyez-vous de vous concentrer sur des domaines cliniques ou des enjeux particuliers quand vous commencerez votre carrière?
Comme pharmacienne, en plus de veiller à une utilisation saine et sûre des médicaments, j’ai entre autres pour responsabilité celle de promouvoir l’adoption d’un mode de vie sain. Cela me passionne, parce qu’il est beaucoup plus facile de prévenir la maladie que de la soigner. J’insiste toujours grandement sur l’importance d’adopter des habitudes de vie saine, ce qui comprend la pratique régulière d’une activité physique, un régime équilibré et nutritif et des tests réguliers pour surveiller les maladies courantes. En travaillant à la mise en œuvre de ces mesures, les personnes peuvent améliorer leur qualité de vie et peut-être même éviter des médicaments. Ce qui me passionne véritablement, c’est d’amener mes patientes et patients à donner la priorité à leur bien-être et à prendre des mesures proactives pour atteindre et maintenir un état de santé optimal.
Sur quoi êtes-vous très heureuse de travailler pendant votre stage à l’APhC?
Je suis ravie d’avoir la possibilité de faire partie de l’équipe de l’APhC pendant mon stage et de me faire ainsi une meilleure idée des différents rôles que peuvent jouer les pharmaciens auprès de l’Association, notamment en éditant les textes destinés au Compendium des produits et spécialités pharmaceutiques (CPS). Je sais que certaines de mes tâches seront d’examiner et d’évaluer des essais cliniques, d’assister à des réunions de l’équipe éditoriale toutes les semaines et de revoir le chapitre sur l’hypertension du CPS avec l’éditeur clinique.
Y a-t-il autre chose que vous souhaitez ajouter?
J’encourage fortement tous les étudiants de chercher activement des possibilités d’apprendre par l’expérience tout en poursuivant leurs études, que ce soit dans un cadre professionnel, par du bénévolat ou dans des emplois d’été. Ce genre d’expérience vous permet non seulement de mettre vos connaissances en pratique, mais elle enrichit aussi votre apprentissage et vous fait découvrir de nouveaux domaines d’intérêt et peut-être de nouvelles passions pour des aspects de la profession que vous voudrez explorer après vos études.
Pour finir, vos années universitaires doivent être parmi les plus mémorables et agréables de votre vie. N’oubliez pas de vous amuser, de passer du temps avec les gens que vous aimez et de trouver le temps de vous détendre!