Le point sur la pharmacie : Rencontre avec Lindsay Rodwell
Lindsay Rodwell, PharmD (candidate), BSc (elle/elle)
Université de Waterloo, promotion de 2024
Clinton (ON)
Lindsay Rodwell est en troisième année de doctorat de pharmacie à l’Université de Waterloo. Elle est titulaire d’un baccalauréat en sciences de l’Université de Guelph avec majeure en sciences biomédicales et mineure en microbiologie. Dernièrement, dans ses études, elle a terminé son trimestre 3A à Waterloo, où elle a participé à différents événements interprofessionnels, étoffé ses connaissances cliniques et travaillé sur plusieurs projets, y compris sur une aide au pharmacien dans la prescription pour les affections mineures et, notamment, pour les infections urinaires, qu’elle a co-créée. Elle est impatiente de terminer ses études en pharmacie pour appliquer dans l’exercice de la profession les connaissances qu’elle a acquises.
À l’heure actuelle, Mme Rodwell réside à Huron County (ON) et elle a pour objectif professionnel d’aider à rendre les services de santé plus accessibles pour la population rurale. Elle a maintenant plusieurs années d’expérience en pharmacie communautaire grâce à des stages en alternance au cours desquels elle a fourni des soins directement aux patients, administré des vaccins et délivré des médicaments. Mme Rodwell a également acquis une précieuse expérience en pharmacie hospitalière à l’hôpital général de Stratford, où elle faisait des bilans comparatifs des meilleurs schémas thérapeutiques possibles pour les patients hospitalisés. À présent, pour son troisième et dernier stage en alternance, elle travaille à l’APhC, où elle se familiarise davantage avec la profession de pharmacien dans tout le pays et participe à différents projets de représentation.
Lorsqu’elle ne travaille pas ou n’étudie pas, Mme Rodwell aime lire un bon livre, faire un parcours de golf avec son époux et ses amis, jouer au baseball ou se promener sur des sentiers locaux.
Questions et réponses avec Lindsay
Ce printemps, nous sommes allés à la rencontre d’étudiants en pharmacie en stage ou en rotation à l’APhC. Lindsay Rodwell est étudiante en troisième année à l’Université de Waterloo et elle passe un trimestre d’été de travail en alternance dans notre département des affaires publiques et professionnelles.
Pourquoi avez-vous choisi une carrière dans la pharmacie?
J’ai toujours été quelqu’un de curieux qui veut apprendre de nouvelles choses. Devenir pharmacienne m’attirait donc vraiment, car il y a tellement d’occasions d’apprendre et de se développer dans cette profession en constante évolution. Qu’il s’agisse de directives mises à jour pour la prise en charge d’une affection, de nouveaux médicaments qui arrivent sur le marché ou de l’élargissement du champ d’exercice, il y a toujours quelque chose de nouveau et d’intéressant à apprendre en tant que pharmacien. Je savais aussi que je voulais aider les gens. Donc, la pharmacie était un choix de carrière parfait qui me permettait d’associer mon désir d’apprendre et mon souhait d’aider les autres dans une fonction où il est important d’éduquer les personnes et de veiller à ce qu’elles soient informées lorsqu’elles prennent des décisions concernant des soins de santé. Les pharmaciens possèdent les connaissances nécessaires pour guider leurs patients, et je suis très enthousiaste à l’idée de tenir ce rôle et de partager avec ma collectivité les connaissances que j’ai acquises.
Comment voyez-vous le rôle du pharmacien évoluer parallèlement à l’évolution du système de santé?
Vu l’évolution du système de santé depuis quelques années, je n’imagine plus les pharmaciens participant à beaucoup des aspects techniques de la pharmacie, comme de préparer et de délivrer des médicaments. Au lieu de cela, je vois les pharmaciens utiliser leurs compétences cliniques pour évaluer les prescriptions et s’investir proactivement dans la santé de leur patient. Avec leur connaissance spécialisée des médicaments et le fait qu’ils sont accessibles au sein de leurs collectivités, les pharmaciens peuvent autonomiser et soutenir les patients dans leur parcours de soins de santé, non seulement en tant que dernier maillon de la chaîne des soins, mais aussi en début de chaîne en dépistant des maladies chroniques et en proposant des consultations pour des affections mineures. Le savoir a toujours été primordial dans ce qu’apportent les pharmaciens, mais nous avons la chance à présent de pouvoir montrer toute l’étendue de nos compétences à nos patients et à d’autres fournisseurs de soins de santé grâce à l’élargissement de notre champ d’exercice dans tout le pays. Globalement, je vois les pharmaciens offrir aux patients des services de soins primaires en étroite collaboration avec d’autres praticiens, et nous pourrons, je l’espère, soulager en partie le fardeau de notre système de santé en exerçant pleinement nos compétences.
Qu’êtes-vous le plus impatiente de voir lorsque vous pensez à votre future carrière dans la pharmacie?
Ce que je suis le plus impatiente de faire dans ma future carrière de pharmacienne, c’est de contribuer à changer la vie des gens. Au fond, j’ai choisi cette carrière pour travailler avec le public et aider à améliorer la santé de la collectivité dans laquelle je travaille. Aussi petite que puisse être ma contribution à changer la vie de quelqu’un, je considère que je pourrai être fière d’avoir eu cette incidence positive. Qu’il s’agisse de conseiller au sujet d’un médicament, d’administrer un vaccin ou de répondre à des questions à la pharmacie, j’espère être une source d’information fiable en qui les gens pourront avoir confiance.
Prévoyez-vous de vous concentrer sur des domaines cliniques ou des enjeux particuliers quand vous commencerez votre carrière?
Quand je commencerai ma carrière, je compte militer pour un élargissement du champ d’exercice des pharmaciens ontariens et offrir ces services en milieu rural. Je suis née et j’ai grandi dans une collectivité rurale et j’ai vécu les longues attentes et les longues distances à parcourir pour avoir accès à des services de santé. Beaucoup d’Ontariens se heurtent à ces obstacles, mais la population des collectivités rurales semble injustement touchée, car bien des fournisseurs de soins de santé préfèrent travailler dans de plus grandes villes. Quand j’ai appris récemment que les pharmaciens ontariens pourraient prescrire un traitement pour des affections mineures, j’étais ravie à l’idée de fournir ce service à ma collectivité et, je l’espère, d’éliminer en partie les obstacles que rencontrent les habitants des collectivités rurales. Cependant, même si le champ d’exercice des pharmaciens ontariens s’élargit et rattrape celui d’autres provinces, il reste beaucoup à faire. Les pharmaciens ont les compétences voulues pour ordonner et interpréter des résultats de laboratoire, prescrire une contraception hormonale ou d’urgence, et fournir des services de soins primaires, comme leurs collègues le font dans d’autres provinces, notamment l’Alberta et la Nouvelle-Écosse. Je compte militer pour un nouvel élargissement de notre champ d’exercice en Ontario quand je commencerai ma carrière, pour que des soins puissent être donnés rapidement aux habitants des collectivités rurales, en particulier à ceux qui peinent peut-être à trouver un fournisseur de soins de santé.
Sur quoi êtes-vous très heureuse de travailler pendant votre stage à l’APhC?
Je suis très heureuse de travailler avec l’APhC sur des projets relatifs à la représentation de la profession et au bien-être mental des pharmaciens. J’ai déjà fait des analyses de contexte du pouvoir du pharmacien dans tout le pays et j’ai aimé avoir la possibilité de me familiariser davantage avec les différences entre les provinces. J’ai hâte qu’on utilise les données que j’ai recueillies pour informer différents intervenants sur le paysage actuel de la pharmacie au Canada et pour donner une idée de l’orientation que prend la profession. De plus, je suis heureuse de faire partie du Groupe de travail sur le bien-être en pharmacie où je pourrai donner le point de vue d’une étudiante sur les initiatives sur le bien-être destinées à soutenir les professionnels de la pharmacie canadiens.
Y a-t-il autre chose que vous souhaitez ajouter?
En tant qu’étudiante en pharmacie, je suis très heureuse de ce que la profession a à offrir. Je suis très reconnaissante d’être là où je suis et je suis très impatiente d’utiliser mes compétences et d’aider des personnes à s’y retrouver dans leurs soins de santé en cette période où la désinformation peut se propager rapidement. J’espère pouvoir contribuer au mieux-être de ma collectivité tout au long de ma carrière de pharmacienne.