Canadian Pharmacists Association
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L'APhC demande la réglementation des pratiques des assureurs qui mettent à rude épreuve les pharmacies et menacent le choix des patients

Selon un sondage national mené auprès de plus de 1 100 pharmaciens, les lourdeurs administratives imposées par les assureurs perturbent les soins et limitent le choix qui s’offre aux patients

Le 4 septembre 2025 (Ottawa) : L’Association des pharmaciens du Canada (APhC) appelle instamment les gouvernements à agir pour réglementer les pratiques des gestionnaires de régimes d’assurance-médicaments (GRAM) et des assureurs qui imposent un fardeau inutile aux pharmacies et compromettent la capacité des patients à choisir le lieu où ils pourront recevoir des soins. Pour étayer son appel, l’APhC publie un canevas de projet de loi destiné à améliorer la transparence, à protéger la liberté de choix des patients et à réduire le fardeau administratif qui pèse sur les pharmaciens.

« Les pharmacies jouent un rôle déterminant dans les soins aux patients. Or, elles sont de plus en plus accablées par des tâches administratives qui les détournent de leurs responsabilités premières, déclare la présidente du conseil d’administration de l’APhC, Annette Robinson. Les dispositions législatives que nous proposons serviront de cadre aux décideurs politiques pour faire en sorte que les pharmaciens puissent se concentrer sur les patients, sans crouler sous la paperasserie. »

Les données du sondage montrent qu’un lourd fardeau administratif pèse sur les pharmacies

Les résultats d’un sondage national auprès des pharmaciens illustrent l’impact considérable des pratiques des assureurs :

  • Plus du tiers (36 %) des pharmaciens font face quotidiennement à de nombreux conflits avec les patients dans la gestion des demandes de remboursement auprès de tiers payeurs.
  • Soixante-quinze pour cent des pharmaciens consacrent 5 heures ou plus par semaine à la gestion des demandes de remboursement auprès de tiers payeurs, nombre qui grimpe à plus de 15 heures par semaine dans près de 20 % des cas.
  • Quatre-vingt-un pour cent des pharmaciens déclarent que ces tâches administratives entraînent des perturbations de la marche du travail et des soins aux patients allant de modérées à importantes.
  • Bien que 71 % des pharmacies ne fassent pas partie de réseaux de fournisseurs préférentiels, 75 % signalent que les tiers payeurs exigent qu’elles dirigent les patients vers d’autres pharmacies membres de ces réseaux.

Pendant que les pharmaciens déplorent un alourdissement du fardeau administratif, les Canadiens font aussi les frais des pratiques des assureurs – et revendiquent massivement le droit d’être servis dans la pharmacie de leur choix :

  • 8 % des Canadiens (près de 3 millions de personnes) déclarent avoir changé de pharmacie parce que leur assureur le leur recommandait.
  • 86 % des Canadiens pensent qu’ils devraient pouvoir faire exécuter des ordonnances dans n’importe quelle pharmacie autorisée, quel que soit leur assureur.

« Ces résultats montrent clairement que les lourdeurs administratives imposées par les assureurs n’ont rien d’un désagrément mineur, ajoute Mme Robinson. Nos données illustrent l’urgence d’agir : lorsque les pharmaciens consacrent de nombreuses heures à la paperasserie au lieu de servir les patients, et que les Canadiens sont dirigés ailleurs que dans la pharmacie de leur choix, il va de soi qu’une intervention s’impose – et c’est là qu’entre en jeu notre canevas de projet de loi. »

Cadre de réglementation des pratiques des assureurs et des GRAM

Notre canevas de projet de loi propose des mesures concrètes pour contrer les pratiques des assureurs et des GRAM qui ont une incidence négative sur les patients et les pharmacies, notamment :

  • Protéger la liberté de choix des patients en empêchant les assureurs et les GRAM d’exiger que les patients utilisent les services de pharmacies en particulier;
  • Garantir des pratiques d’audit équitables et objectives en prévenant les conflits d’intérêts, en limitant la fréquence et le cadre temporel des audits, en exigeant un préavis, en restreignant les pratiques de recouvrement et en établissant des règles claires en matière d’appels;
  • Interdire les frais administratifs imposés par les GRAM pour les demandes de remboursement transmises par voie électronique, les ajustements ou les transactions connexes.

Le message des pharmaciens du Canada est sans équivoque : les pratiques des assureurs ne doivent pas s’interposer entre les patients et les soins qu’ils méritent. Le fait de protéger le choix des patients et de réduire le fardeau administratif inutile permettra aux pharmaciens de se concentrer sur ce qui compte le plus : offrir des soins axés sur le patient en temps opportun.

Au sujet de l’Association des pharmaciens du Canada

L’Association des pharmaciens du Canada (APhC) est la voix nationale unificatrice de la pharmacie et de la profession de pharmacien au Canada. Alors que les pharmaciennes et pharmaciens jouent un rôle accru dans la prestation de services de soins de santé, l’APhC veille à ce que la profession soit reconnue comme une figure de proue à l’échelle nationale, influant sur les politiques, les programmes, les budgets et les initiatives qui touchent la profession de pharmacien et la santé des Canadiens et Canadiennes. 

Pour en savoir plus, veuillez communiquer avec :

Tyler Gogo
Gestionnaire principal des communications
Association des pharmaciens du Canada
tgogo@pharmacists.ca   
613-293-7223