Canadian Pharmacists Association
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Hausse de la demande pour le vaccin antigrippal en vue, mais les Canadiens se demandent comment se faire vacciner en toute sécurité

À l’aube de la saison de la grippe automnale, les pharmaciens ont certaines inquiétudes par rapport au vaccin, à la disponibilité de l’EPI et à la sécurité des patients.

Le 11 août 2020 (Ottawa) : D’après un sondage national réalisé auprès de 1 922 Canadiens par Pollara Strategic Insights, les Canadiens déclarent qu’ils sont plus susceptibles de se faire vacciner contre la grippe cette année à cause de la COVID-19. Ils s’inquiètent toutefois pour leur sécurité et se demandent comment les fournisseurs de soins de santé composeront avec les exigences en matière de distanciation physique, l’approvisionnement et l’utilisation de l’équipement de protection individuelle (EPI), et la limitation du nombre de personnes autorisées à se trouver en même temps dans un même établissement de soins de santé.

D’après le sondage, 57 % des Canadiens déclarent qu’ils se feront certainement ou probablement vacciner contre la grippe cette année, contre 45 % qui déclarent s’être fait vacciner l’an dernier. De plus, 26 % des personnes qui n’ont pas été vaccinées la saison dernière déclarent qu’elles se feront certainement ou probablement vacciner contre la grippe cette année et qu’elles sont plus susceptibles de le faire à cause de la COVID-19. La pharmacie continue d’être le lieu de vaccination le plus probable pour la saison grippale qui vient (41 %), suivi par le cabinet du médecin (34 %).

Les principales considérations des Canadiens pour choisir leur lieu de vaccination pour cette saison grippale sont la distanciation physique (80 %), l’utilisation d’EPI (80 %) et la limitation du nombre de personnes autorisées à se trouver en même temps dans les locaux (76 %).

« Les Canadiens estiment certes que l’administration du vaccin antigrippal par les pharmaciens est la plus pratique et la plus accessible, ce qui est une bonne nouvelle, mais ils s’attendent à ce qu’il y ait des mesures en place pour les protéger, comme le port du masque et la distanciation physique », commente Shelita Dattani, directrice, Développement de la pratique et application des connaissances, à l’Association des pharmaciens du Canada (APhC).

Par ailleurs, étant donné la forte augmentation de la demande qui se profile, il faut faire en sorte d’avoir suffisamment de doses de vaccin antigrippal pour tout le monde. L’Australie et l’Argentine, qui sont déjà en pleine saison grippale, ont vu la demande augmenter, en partie en raison d’une nouvelle prise de conscience de la santé générale et du bien-être respiratoire provoquée par la flambée de COVID-19. De nombreuses pharmacies en Australie font état d’une très forte demande de la part des patients et certaines sont à court de vaccin. Au Canada, l’an dernier, des pharmaciens ont signalé des retards dans la réception du vaccin antigrippal et certaines pharmacies ont même déclaré des pénuries.

« Rien ne porte à croire qu’il en ira autrement au Canada cet automne, ce qui mettra les pharmacies et le système de santé à plus rude épreuve encore », ajoute Mme Dattani.

Alors qu’ils se préparent à la saison grippale qui vient, les pharmaciens, qui ont administré 3,2 millions de doses de vaccin antigrippal en 2018-2019, doivent également composer avec les mêmes préoccupations que le public, selon un sondage national réalisé par l’APhC auprès de 1 200 pharmaciens.

Plus particulièrement, les pharmaciens se disent préoccupés ou très préoccupés par l’approvisionnement en masques jetables pour les patients, s’ils n’en ont pas (79 %); l’approvisionnement en EPI pour eux-mêmes et leur personnel (77 %); et les frais supplémentaires entraînés par les mesures de nettoyage additionnelles, l’EPI, etc. (66 %).

« Étant donné la nouvelle réalité amenée par la COVID-19, les pharmaciens, les pharmacies, les associations pharmaceutiques et les législateurs travaillent d’arrache-pied pour surmonter les obstacles et s’assurer que la pharmacie est bien préparée pour la saison de la grippe », explique Mme Dattani. « Ce sera certainement différent cette fois. La vaccination aura probablement lieu sur rendez-vous plutôt que sans rendez-vous. On peut aussi s’attendre à un respect strict des normes en matière de distanciation physique, de l’utilisation de l’EPI et du nombre de patients permis dans la pharmacie au même moment, et à ce que du temps soit prévu pour que le personnel de la pharmacie puisse nettoyer et enfiler l’équipement de protection individuelle. »

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